Contexte des jeux olympiques de paris 2024

Ce n’est pas un secret, l’année 2024 s’annonce exceptionnelle pour la ville de Paris et pour toute la France. La capitale française se prépare à accueillir les prochains Jeux Olympiques. Un événement international d’ampleur qui compte drainer avec lui près de 16 millions de visiteurs. Face à cette affluence attendue, toutes les structures d’accueil sont sur le pied de guerre, y compris le géant de la location saisonnière : Airbnb. Toutefois, l’été olympique pourrait être celui de tous les défis pour la plateforme. Un récent rapport déposé à l’Assemblée nationale suggère de réduire le nombre de nuitées autorisées par an. La réglementation sur les locations saisonnières devrait donc se durcir.

Les députés Stéphane Mazars et Stéphane Peu souhaitent faire évoluer les règles sur les locations en vue des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Ce mercredi 5 juillet, les deux députés ont remis à l’Assemblée nationale leur rapport concernant les retombées attendues des Jeux Olympiques sur l’économie et l’associatif local. D’après une note de l’Office de tourisme et des congrès de Paris, 15,9 millions de visiteurs sont attendus dans la capitale durant la période olympique et paralympique.

Airbnb et les jeux olympiques

Une étude Deloitte, réalisée pour la plateforme Airbnb, renseigne que le site aura à sa disposition 130 000 logements, susceptibles d’accueillir 560 000 touristes. Une aubaine pour ceux qui proposent un logement. Cependant, pour éviter la hausse des prix des locations et favoriser une concurrence loyale et non faussée, les députés envisagent de limiter les locations à 60 jours par an.

La proposition de limitation des locations

Actuellement, la législation française autorise la location de résidences principales via des plateformes comme Airbnb jusqu’à 120 jours par an. Cette possibilité est également soumise à déclaration préalable auprès de la mairie. Toutefois, les députés Mazars et Peu souhaitent voir cette durée réduite de moitié, à 60 jours par an, pour éviter que ces locations ne deviennent une source de concurrence déloyale envers l’hôtellerie traditionnelle et pour préserver les logements destinés à la location longue durée.

Une réglementation plus stricte en vue

D’après les informations relayées, les députés envisagent de limiter le nombre de nuitées autorisées sur une année civile. Actuellement fixé à 120 jours par an pour la location de la résidence principale, ce nombre pourrait bien chuter à 60 jours par an. Une proposition qui suscite déjà des réactions diverses, tant chez les locataires que chez les propriétaires.

Une mesure pour mettre fin à l’avantage fiscal des locations meublées saisonnières

Derrière cette volonté de durcir la réglementation se cache un autre enjeu, celui de mettre un terme à l’avantage fiscal des locations meublées saisonnières. Plus précisément, il s’agit de celles qui sont classées en zone tendue. Cette proposition de loi est actuellement portée par une députée à l’Assemblée nationale.

Airbnb face à la nouvelle réglementation

Si cette mesure venait à être adoptée, elle marquerait un tournant majeur pour Airbnb. Pour rappel, la plateforme a connu une croissance exponentielle depuis sa création en 2008. Le nombre d’offres de location a explosé et continue de le faire, surtout en prévision de l’été 2024. En limitant le nombre de nuitées à 60 par an, la nouvelle réglementation risque de freiner cette progression.

Impact sur les propriétaires

Si cette proposition est adoptée, cela pourrait avoir un impact considérable sur les revenus des propriétaires qui louent leur bien via Airbnb ou d’autres plateformes similaires. En effet, une limitation à 60 jours par an réduirait considérablement le nombre de nuitées disponibles pour la location.

  • Potentielle baisse des revenus pour les propriétaires
  • Moins de disponibilités pour les touristes
  • Concurrence plus équitable avec l’hôtellerie traditionnelle

L’impact de cette nouvelle mesure ne se limitera pas à Airbnb. Elle aura également des répercussions sur les propriétaires et les locataires. Pour les propriétaires, cette limitation signifie moins de revenus potentiels. Pour les locataires, surtout ceux qui comptent sur Airbnb pour leur hébergement pendant les Jeux Olympiques, cela pourrait se traduire par une offre de location moins importante.

Réaction d’airbnb

Aucune réaction officielle d’Airbnb n’a été communiquée pour le moment concernant cette proposition de limitation des locations à 60 jours par an. La plateforme a toutefois été critiquée à plusieurs reprises pour son impact sur le marché du logement, notamment dans des villes comme Paris, où la demande locative est très forte et l’offre limitée.

Les enjeux pour airbnb

La France est l’un des marchés les plus importants pour Airbnb. Avec cette nouvelle réglementation, le géant de la location saisonnière est donc mis à rude épreuve. Il va sans dire que selon la manière dont Airbnb s’adapte à ces changements, d’autres marchés pourraient être tentés de suivre l’exemple français.

La mise en place d’une telle limitation aurait des conséquences importantes pour Airbnb :

  • Diminution du nombre de logements disponibles sur la plateforme, ce qui pourrait entraîner une baisse des revenus pour l’entreprise
  • Risque de perdre des utilisateurs au profit d’autres plateformes ou de l’hôtellerie traditionnelle
  • Renforcement de l’image négative d’Airbnb en tant que facteur de déséquilibre sur le marché du logement

Le futur de la location courte durée

La proposition de limitation des locations à 60 jours par an n’est pas encore actée et devra être débattue et votée à l’Assemblée nationale. Si elle est adoptée, cela pourrait marquer un tournant majeur pour le marché de la location courte durée en France et forcer les plateformes comme Airbnb à adapter leur modèle économique.

Possibles conséquences pour le secteur touristique

Outre les impacts sur les propriétaires et les plateformes de location, cette mesure pourrait également avoir des répercussions sur le secteur touristique dans son ensemble :

  • Augmentation de la demande pour les hôtels et autres hébergements traditionnels
  • Encouragement à développer des alternatives plus responsables et durables en matière d’hébergement touristique
  • Potentielle hausse des prix de l’hébergement en raison de la diminution de l’offre sur les plateformes de location

En somme, si cette proposition de limitation des locations à 60 jours par an est adoptée, elle pourrait entraîner un bouleversement significatif du marché de la location courte durée et des habitudes des voyageurs en France.

En conclusion…

L’été 2024 s’annonce donc comme un véritable test pour Airbnb. Alors que les Jeux Olympiques de Paris promettent une affluence record, la plateforme pourrait voir son offre de location fortement réduite. Si rien n’est encore décidé, cette proposition de loi a le mérite de soulever des questions importantes sur l’avenir de la location saisonnière en France.Reste à savoir comment Airbnb, les propriétaires et les locataires vont s’adapter à cette nouvelle réalité.

Une chose est sûre : l’année 2024 promet d’être riche en rebondissements. Au-delà de l’effervescence des Jeux Olympiques, c’est toute la dynamique de la location saisonnière qui pourrait être bouleversée. Rendez-vous donc à l’été 2024 pour un nouvel épisode dans la saga Airbnb.

Mathieu LOUVEL

CTO LyBox - l'app des investisseurs immobiliers rentables Sujets de prédilection : #immobilier, #developpement, #travaux et #renovation