Il existe une multitude de manières d’investir dans l’immobilier locatif, les locations meublées courte durée étant l’une de ces possibilités. Par opposition aux locations vides, les locations meublées s’adressent aux locataires désirant s’installer dans un logement clés en mains, d’ores et déjà équipé, en particulier lorsque leur séjour s’inscrit dans une faible durée.
Qu’est-ce qu’une location meublée courte durée ?
Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
Quid des dispositifs fiscaux qui lui sont applicables ?
Si vous vous intéressez aux locations meublées de courte durée, voici les principaux avantages, inconvénients et dispositifs fiscaux à connaître.
Location meublée courte durée : définition
Également appelée « location temporaire », la location meublée courte durée correspond à la mise en location d’un bien immobilier meublé, équipé, à destination de locataires ne désirant pas y établir leur résidence principale et dont le séjour se limite à quelques mois, semaines ou jours.
Ce type de locations s’adresse principalement aux professionnels en déplacement, aux étudiants, aux personnes en période de transition (travaux, déménagement …) ou encore aux touristes.
Les avantages d’une location meublée courte durée
Une location meublée courte durée s’accompagne de nombreux avantages pour les investisseurs, dont les principaux sont :
- un loyer plus important que dans le cas d’une location vide,
- la possibilité d’augmenter le loyer en haute saison ou suivant l’évolution de la demande locative,
- un bail plus souple, alors que le bail d’une location vide a une durée minimale de 3 ans,
- davantage de flexibilité en cas de loyers impayés,
- l’ensemble des charges déductibles (ameublement, travaux …),
- la conclusion d’éventuelles relations de confiance avec des clients réguliers comme des personnes en voyages d’affaires, pouvant mener à de nouvelles opportunités financières,
- enfin, la possibilité d’utiliser le bien comme résidence secondaire durant les périodes de vacances.
Toutefois, ces avantages vont de pair avec certains inconvénients. Il est ainsi primordial de peser le pour et le contre avant d’investir dans ce type de biens, notamment pour être certain d’avoir choisi le mode de mise en location le plus adapté tant à ses objectifs qu’à ses ressources financières.
Les inconvénients d’une location meublée courte durée
Bien entendu, comme dans le cadre de tout investissement, une location meublée de courte durée comporte également certains inconvénients tels que :
- l’investissement initial nécessaire pour meubler voire rénover le bien,
- l’important turn-over de locataires, exigeant davantage d’organisation, de gestion et d’entretien que dans le cas d’une location longue durée,
- les coûts supplémentaires liés précisément à l’entretien du bien ainsi que de ses équipements,
- le risque de vacance locative,
- la concurrence des hôtels, des gîtes et autres biens type AirBnB,
- les revenus locatifs sont soumis à l’impôt sur le revenu,
- le paiement obligatoire de la taxe foncière, de la taxe sur les ordures ménagères et de toute autre taxe applicable.
N’hésitez pas à consulter nos conseils sur la manière de sécuriser son investissement locatif !
Location meublée courte durée : quelle fiscalité ?
Les locations meublées de courte durée se caractérisent avant tout par leur fiscalité de niche. Il faut savoir qu’une location courte durée bénéficie du même régime fiscal qu’une location meublée standard, c’est-à-dire qu’elle est soumise à l’impôt sur le revenu suivant le montant des recettes annuelles de la location.
S’agissant de la fiscalité applicable à une location meublée courte durée, voici les principales informations à retenir :
- dans le cas de revenus locatifs inférieurs à 72 600 € HT par an, il est possible d’opter soit pour le régime réel, soit pour le régime micro-BIC,
- avec un abattement forfaitaire de 50 % dans le cadre du micro-BIC classique ou 71 % dans le cadre du meublé de tourisme,
- ou avec un amortissement et une déduction des charges dans le cadre du régime réel,
- dans le cas de revenus locatifs supérieurs à 72 600 € HT par an, le régime réel s’applique automatiquement,
- avec la possibilité de déduire l’ensemble des charges.
Il faut également prévoir d’avance le règlement des différentes taxes relatives au bien immobilier, dont :
- la taxe foncière,
- la taxe d’habitation,
Comment sont imposés les revenus d’une location meublée courte durée ?
D’un point de vue fiscal, il faut garder à l’esprit que les locations meublées (y compris de courte durée) entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Cela signifie que le propriétaire d’une location meublée courte durée est directement imposé suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR). En prenant en compte les modifications apportées par le projet de loi de finances pour 2023, voici les nouvelles tranches d’imposition applicables pour les revenus perçus en 2023 :
- jusqu’à 10 777 € – 0 %,
- entre 10 778 € et 27 478 € – 11 %,entre 27 479 € et 78 510 € – 30 %,entre 78 511 € et 168 994 € – 41 %,
- au-delà de 168 994 € – 45 %.
Bon à savoir : Ces barèmes sont applicables à un particulier. Dans le cas d’une SCI, il est nécessaire de respecter un certain formalisme concernant la déclaration des recettes locatives, avec une distinction entre le régime de l’impôt sur le revenu (IR) et celui de l’impôt sur les sociétés (IS).