L’immobilier français traverse une phase de recomposition, entre ajustement des prix et normalisation des taux. De plus en plus d’investisseurs se tournent vers les villes moyennes, à la recherche d’un compromis entre budget maîtrisé, demande locative solide et perspectives de valorisation. La région Centre-Val de Loire illustre bien cette dynamique avec plusieurs pôles urbains et un marché globalement plus accessible que dans les métropoles les plus tendues, à condition d’identifier précisément les villes et les segments sur lesquels concentrer ses recherches.

Comprendre l’attractivité immobilière de la région Centre-Val de Loire

Le Centre-Val de Loire affiche une démographie globalement stable, avec quelques pôles en croissance modérée. La présence d’emplois publics, de fonctions administratives régionales et d’un tissu de PME industrielles et tertiaires limite les à-coups conjoncturels.

Les villes d’Orléans et de Tours en première ligne, complétées par Bourges, Blois, Chartres ou encore Vierzon, constituent le réseau urbain de la région Centre-Val de Loire.

L’accessibilité joue aussi un rôle central. Les dessertes vers Paris, les capitales régionales voisines et les zones d’emploi environnantes conditionnent la capacité d’une ville à attirer actifs, étudiants et entreprises. C’est particulièrement visible à Orléans et Tours, qui bénéficient d’un positionnement géographique avantageux.

L’enjeu, pour l’investisseur, consiste à relier ces caractéristiques à une multitude de choix immobiliers : une résidence principale à louer sur la longue durée, un local professionnel occupé par une activité de services, etc.

Identifier les villes secondaires à fort potentiel pour investir ?

Une première piste consiste à analyser l’évolution de la population, la part des actifs, le taux de chômage, la présence d’établissements d’enseignement supérieur. Une ville qui stabilise ou augmente légèrement sa population et accueille des étudiants et des actifs qualifiés offre souvent un terrain favorable à l’investissement résidentiel comme professionnel.

Le deuxième niveau d’analyse vise le marché immobilier lui-même. Les données de prix issues des notaires ou des observatoires locaux permettent d’identifier un niveau de valorisation cohérent avec la capacité de financement de l’investisseur. L’objectif n’est pas de rechercher systématiquement la ville « la moins chère », mais de rechercher plutôt un équilibre entre prix d’achat, loyers possibles et profondeur de marché. Une ville où les transactions se maintiennent et où l’offre locative se renouvelle offre en général un cadre plus lisible qu’un marché très étroit.

Pour l’immobilier tertiaire, il est utile de se pencher sur la structure de l’activité locale : poids des services, présence de professions libérales, implantation d’entreprises de taille intermédiaire, zones de bureaux identifiées. Ces éléments orientent la stratégie entre l’investissement résidentiel pur et la diversification vers les bureaux ou les locaux d’activités.

Panorama des villes où investir en Centre-Val de Loire

Plusieurs villes se distinguent en Centre-Val de Loire, chacune avec un profil propre, des niveaux de prix différents et une structure de marché spécifique.

Orléans : pôle métropolitain proche de l’Île-de-France

Orléans attire une partie des ménages en recherche d’une alternative à l’Île-de-France, avec des temps de trajet vers Paris encore compatibles avec certains modes de vie. Le marché locatif y reste dynamique, porté par les actifs et les étudiants. Les prix d’achat, supérieurs à ceux de villes plus petites de la région, restent néanmoins en deçà des niveaux franciliens.

Tours : ville universitaire et pôle tertiaire régional

La ville de Tours offre un profil différent, avec un fort ancrage universitaire, une activité touristique soutenue et un rôle de pôle tertiaire régional. Le marché locatif résidentiel bénéficie de cette diversité de publics (étudiants, jeunes actifs, ménages en mobilité professionnelle), tandis que l’immobilier professionnel s’appuie sur un tissu de services aux entreprises, de professions libérales et d’activités de santé.

Dans cette optique, une recherche ciblée via l’achat de bureaux professionnels à Tours permet de filtrer les opportunités disponibles selon la surface souhaitée, le niveau de budget et le secteur géographique. L’enjeu ne se limite pas qu’au prix d’acquisition, mais prend aussi en compte la lisibilité de la demande locative, la qualité de l’immeuble, la facilité de stationnement et de visibilité.

Autres villes secondaires à suivre : Chartres, Blois, Bourges, Vierzon

D’autres villes méritent également une attention particulière. Chartres, Blois ou Bourges disposent chacune d’un centre-ville attractif et d’un niveau de prix plus accessible, au prix parfois d’une profondeur de marché plus limitée. L’investisseur peut y trouver des rendements bruts intéressants, à condition d’accepter un temps de recherche plus long et une analyse fine de la demande locative sur des segments précis (petites surfaces, proximité d’un pôle de services, quartier en renouvellement urbain).

Construire sa stratégie d’investissement dans la région

La première étape consiste à clarifier son profil : horizon de placement, capacité d’emprunt, tolérance au risque de vacance et temps disponible pour la gestion. Un investisseur fortement contraint en temps se tournera souvent vers un bien standardisé dans une ville déjà bien identifiée, tandis qu’un investisseur plus expérimenté pourra combiner plusieurs typologies de biens et de villes.

La deuxième étape repose sur la diversification. Une approche fréquente consiste à concentrer le socle du patrimoine sur du résidentiel dans une ou deux villes bien maîtrisées, puis à ouvrir une poche de diversification vers l’immobilier professionnel dans un pôle tertiaire comme Tours, après analyse des zones de bureaux, des niveaux de loyers et de la demande locative d’entreprise.

Enfin, l’analyse doit toujours s’appuyer sur des données vérifiables. Les indicateurs démographiques et économiques, les prix issus des statistiques notariales, les études des chambres de commerce ou des observatoires locaux, complétés par la lecture régulière de la presse locale, donnent un cadre de décision plus solide qu’une simple impression de marché. C’est cette démarche structurée qui permet d’identifier, au sein du Centre-Val de Loire, les villes secondaires réellement dynamiques pour un projet d’investissement immobilier.

Mathieu LOUVEL

CTO LyBox - l'app des investisseurs immobiliers rentables Sujets de prédilection : #immobilier, #developpement, #travaux et #renovation